Malgré la crise mondiale ayant frappé l’industrie technologique, les entreprises du secteur French Tech ont démontré leur capacité à résister et continuer à créer de l’emploi. En 2023, plus de 36 000 emplois ont été créés dans ce secteur, reflétant une nouvelle approche pour la croissance des startups.
Création d’emplois : le bilan positif de 2023
Selon le dernier baromètre Numeum publié mardi dernier, plus de 36 000 emplois ont été créés par les 16 800 startups françaises en 2023. La première moitié de l’année a été particulièrement dynamique, avec 20 700 créations d’emplois, tandis que la seconde fut marquée par un ralentissement à hauteur de 4 200 nouveaux postes. Toutefois, il s’agit d’un signe encourageant après une perte de plus de 3 600 emplois au cours des années précédentes.
Un nouveau modèle de croissance pour les startups françaises
D’après Guillaume Buffet, administrateur de Numeum, les emplois français ont connu une meilleure situation que leurs homologues américains grâce à la protection offerte par le modèle social français. De plus, les recrutements moins intenses témoignent d’une nouvelle orientation plus centrée sur la rentabilité et la maturité des startups. Ces entreprises recrutent désormais en fonction de leurs besoins réels plutôt que d’engager de manière excessive pour soutenir une croissance rapide à tout prix.
Les secteurs les plus dynamiques en matière d’emploi
- GreenTech : le secteur écologique et durable a connu une augmentation de 18 % par rapport à l’année précédente, avec près de 2,7 milliards d’euros levés selon le baromètre EY.
- Fintech : les banques en ligne, néo-banques et autres startups du secteur financier ont généré la création de plus de 2 900 emplois.
- Commerce électronique : symbole de l’ère numérique, le commerce électronique a contribué à hauteur de 2 70300 emplois créés.
Ces trois secteurs représentent ensemble 43 % des emplois créés dans le secteur French Tech à l’échelle nationale. Sans surprise, c’est la région parisienne qui accueille la majorité des startups, avec environ 7 900 établissements et plus de 255 000 employés.
La résilience du secteur French Tech face aux défis contemporains
Selon Clara Chappaz, directrice de la Mission French Tech, les startups françaises ont su faire preuve de résistance malgré les vagues de licenciements et les difficultés de financement qu’elles ont pu rencontrer ces dernières années. Elle ajoute que cette période difficile a également permis de souligner la résilience de l’écosystème, avec un bilan satisfaisant en matière de création d’emplois et d’innovations.
Les entreprises de la French Tech ont en effet réussi à changer nos modes de consommation et d’action grâce à leurs services innovants, tout en générant des emplois et en contribuant à l’économie nationale. Aujourd’hui, les entrepreneurs du secteur accélèrent leur rentabilité et mettent l’accent sur la commercialisation de leurs produits ou services pour assurer leur pérennité.
L’avenir du secteur French Tech : priorités et tendances
En plus des perspectives prometteuses en matière d’emploi et de croissance, les startups françaises se concentrent désormais sur la recherche d’innovations disruptives et industrielles. Les domaines de la santé, du commerce et de la fintech représentent ainsi 20 % des entreprises de la French Tech Next40/120, avec de nombreux projets visant à révolutionner notre façon de vivre et de travailler.
- Innovafeed – une entreprise spécialisée dans la production de protéines à base d’insectes
- NumericWave -une société travaillant sur le développement de technologies quantiques et d’intelligence artificielle qui permettent d’accélérer la découverte de médicaments contre le cancer
Pour soutenir ces ambitions, le gouvernement français a mis en place un plan d’investissement de 1,5 milliard d’euros destiné à la recherche et au développement des capacités de calcul. Ainsi, d’ici 2030, 70 % des startups du programme French Tech devraient être issues du secteur industriel, ouvrant la voie à un avenir prometteur pour l’économie et l’innovation made in France.
